En tant qu’humain nous avons un besoin inné d’appartenance à un groupe et à une culture.
Cela s’applique aussi au travail : lorsque vos collaborateurs se sentent appartenir à une équipe, ils sont plus motivés, engagés, productifs.
Il ressort d’une enquête (EY Belonging Barometer – https://go.ey.com/3sw8PUD) – menée aux E.U. auprès de plus de mille employés adultes de tous âges, genres et générations – qu’un sentiment d’exclusion est en croissance lorsqu’interrogés sur l’impact émotionnel de ce besoin d’appartenance. En effet, plus de 40% disent se sentir émotionnellement et physiquement isolés. C’est à la maison, au sein de la famille, que la majorité des personnes interrogées, 62%, se sentent davantage appartenir à un groupe.
Ce qui s’explique probablement vu la situation sanitaire liée au Covid19 et les conséquences en termes de télétravail, de chômage économique partiel ou total, par exemple.
De cette enquête ressort que beaucoup de personnes veulent plus de connexions, de contacts. 26% d’hommes et 28% de femmes disent se sentir tristes lorsqu’ils(elles) ont le sentiment d’être exclus.
Ce qui amène la question suivante : combien d’entreprises aujourd’hui, dans le contexte particulier que nous connaissons, aident-elles leurs collaborateurs à se sentir davantage connectés et faire partir d’une communauté ?
La réponse est évidente au regard des résultats issus de l’enquête d’EY : les sociétés ont plutôt intérêt à mettre en place – et très vite – plus d’opportunités d’être vraiment connectés à leurs salarié(e)s. En effet, 39% des interrogé(e)s admettent se sentir bien lorsque leurs collègues s’intéressent à eux(elles), aussi bien professionnellement que personnellement. Ceci est valable pour tous(toutes), quels que soient les âges, les genres, les communautés ethniques.
En se connectant à l’autre, en reconnaissant l’autre sur un niveau plus individuel, les managers (et donc les entreprises) peuvent donc augmenter significativement le bien-être de leurs salarié(e)s en les faisant se sentir apprécié(e)s et valorisé(e)s, sincèrement.
L’art du « check-in »
Chacun(e) a des préférences quand il s’agit de se connecter aux autres. Certain(e)s préfèrent s’assoir et bavarder et aiment un digital coffee break. D’autres n’aiment pas du tout s’ouvrir à la communauté. L’important, ici, est d’apprendre comment se connecter à ses collaborateurs(trices) afin de créer une ambiance confortable au sein du groupe, de l’équipe.
Comment créer du contact et mettre en place une ambiance de travail ? Voici quelques pistes.
- Saisissez les plus petites opportunités pour vous connecter à vos collègues afin de les valoriser. Soyez curieux.se, présent(e) et authentique.
- Laissez vos biais personnels en dehors de la conversation. Ici, il s’agit d’écouter les autres, pas de les persuader. « Raconte-moi plus à propos de… ».
- Votre intention doit être positive. Posez des questions qui vous aident à clarifier une situation délicate. Prenez le temps de comprendre l’autre.
- C’est OK d’être vulnérable. Cherchez du feedback auprès de vos collègues (N-1). Démontrez que vous avez confiance en leur opinion. Cela vous aidera à humaniser les relations que vous instaurez avec les membres de votre groupe/équipe.
- Soyez congruent(e) et responsable. Soyez transparent(e), un MODELE… même sous pression ou pendant des échanges plus difficiles (Leading by example). Renforcez et reconnaissez la responsabilité des autres.
Ces cinq pistes peuvent réellement vous aider à vous engager sur le chemin de l’inclusion à condition de vous y engager et de vous y tenir, d’être sincère et authentique.
En partant de simples « check-ins », nous avons tous et toutes le pouvoir de faire une différence dans la journée de ceux et celles qui nous entourent et avec qui nous travaillons… Et finalement, ce qui les impacte, nous impacte tous et toutes, n’est-ce pas ? Le négatif comme le positif !